11/12/09

Correspondencias


La Naturaleza es un templo cuyos vivientes pilares, dejan a veces escapar confusas palabras. El hombre posa allí a través de bosques de símbolos, que lo observan con miradas familiares.

Como largos ecos que de lejos se confunden en una tenebrosa y profunda unidad —vasta como la noche y como la luz— los perfumes, los colores y los sonidos se responden.

Hay perfumes frescos como carne de niño, dulces como los oboes, verdes como las praderas. Y hay otros corrompidos, ricos y triunfantes, que tienen la expansión de las cosas infinitas, como el ámbar, el almizcle, el benjuí y el incienso, que cantan los transportes del espíritu y los sentidos.

_Charles Baudelaire


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Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens

 _Charles Baudelaire
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